En 1895, après avoir étudié les paysages du Midi et du canton de Vaud, Eugène Burnand s’installe avec sa famille à Montpellier dans la demeure de Fontfroide-le-Haut où il peint ses premières toiles religieuses. Tout au long de sa carrière, le peintre suisse a exprimé le désir d’illustrer les livres saints qui sont pour lui autant une source de force morale qu’inspiration artistique. Insatisfait des illustrations de ses prédécesseurs, il exprime ainsi son projet : « Je suis convaincu que l’heure est venue de remplacer les créations plus ou moins conventionnelles, parfois enfantines, souvent franchement inacceptables des anciens illustrateurs, par une reconstitution absolument fidèle, historique et scientifique de notre grand passé religieux[1] ». Si Burnand fini par abandonner l’idée d’illustrer l’Ancien Testament, le projet d’illustration des paraboles de l’Évangile, récit énigmatique et moral enseigné par le Christ, demeure l’œuvre capitale de sa carrière[2]. Effectivement, l’artiste vaudois consacre trois années de sa vie à la réalisation de ce projet, totalement novateur dans l’histoire de l’iconographie religieuse. Les 84 originaux de Burnand sont exposés au Salon de 1908 de Paris et rencontrent un franc succès. Ces derniers font l’objet d’une publication la même année chez l’édition Berger-Levault à Paris.

C’est au début de ce projet, qui selon Burnand « traîne en longueur[3] », que le peintre réalise la parabole de L’Enfant Prodigue en tant que tableau isolé. Cette parabole raconte comment un fils, après avoir parcouru le monde en dilapidant la fortune de son père, décide de retourner auprès de son géniteur. À son retour, le père, croyant son cadet mort depuis longtemps, se jette à son cou et lui pardonne sa faute. La toile de Burnand dépeint le moment des retrouvailles : les figures enlacées de l’enfant et de son père laissent transparaitre un profond sentiment de repentir et de pardon. Tout comme l’ensemble des paraboles, L’Enfant Prodigue révèle le regard de l’artiste sur la religion :  avant tout morale, elle est un devoir à respecter plutôt qu’une forme d’adoration mystique. Selon Burnand : « Jésus a rapporté des faits concrets tirés de la vie de tous les jours. C’est à illustrer ces faits, à les traduire simplement en images, que je me suis attachée. La signification didactique ou mystique de ces faits doit se dégager d’elle-même, sans efforts, soit du récit, soit de l’image qui la traduit[4] ». La toile est finalement reproduite dans l’édition des Paraboles de Berger-Levrault en 1908.

[1] KAENEL, Philippe, Eugène Burnand : la peinture d’après nature, Yens sur Morges : Ed. Cabédita, 2006, p. 100.

[2] Vous pouvez admirer un exemplaire de cette fabuleuse édition illustrée à l’Espace Graffenried à Aigle, où se tient actuellement l’exposition Eugène Burnand : à travers champs.

[3] Liber Veritatis p. 145.

[4] BURNAND, René, Eugène Burnand : l’homme, l’artiste et son œuvre, Paris : Berger-Levrault, 1926, p. 274.

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